Le document Programme pancanadien d’évaluation PPCE-13 de 2007 : profils des instances et équité en matière de rendement fait partie d’une série de projets de recherche dans le cadre desquels les données de l’évaluation de 2007 sont utilisées pour examiner les questions qui présentent un intérêt pour les responsables de l’élaboration des politiques en matière d’éducation et les parties intéressées au Canada. Ce rapport se penche sur les facteurs qui contribuent aux différences entre les instances au chapitre des scores en lecture.

 

Le rapport présente l’analyse documentaire sur les facteurs contribuant au rendement scolaire, en se concentrant expressément sur les études des différences entre les instances et entre les groupes des deux langues officielles et en se fondant principalement sur les résultats recueillis depuis près de deux décennies grâce aux évaluations pancanadiennes et internationales à grande échelle.

 

Le terme « population » dans ce rapport est utilisé en référence à la combinaison des instances (provinces et territoires) et des groupes de langue officielle (le français et l’anglais). Il peut être difficile d’établir un modèle pour les différences entre les populations en raison du petit nombre de populations au Canada. Cette difficulté a mené à l’élaboration d’un modèle utilisant des variables tirées des questionnaires contextuels donnés aux élèves, au personnel enseignant et aux directions d’écoles, afin d’établir des profils de populations de référence. Ces profils de populations de référence étaient l’Ontario anglophone et le Québec francophone.

 

Ces profils ont ensuite été utilisés comme références auxquelles les autres populations ont pu être comparées afin que l’effet sur les scores en lecture des variables relatives aux élèves, au personnel enseignant et aux caractéristiques des écoles puisse être examiné.

 

Le rapport indique que les différences au sein des instances du Canada sont plus importantes que celles entre elles. Bien que de nombreux facteurs aient un rôle à jouer relativement aux différences entre les instances, aucun d’entre eux ne semble décisif. Les différences entre les deux instances ayant le rendement en lecture le plus élevé et le rendement en lecture le moins élevé pour chaque groupe linguistique (Ontario et Île-du-Prince-Édouard pour l’anglais, et Québec et Nouveau-Brunswick pour le français, respectivement) ont révélé certaines tendances intéressantes, dont les suivantes :

 

  • Les deux populations ayant les rendements les plus élevés (Ontario anglophone et Québec francophone) comptent plus d’élèves de 13 ans en 8e année/2e secondaire que les populations ayant les rendements les moins élevés (Île‑du‑Prince‑Édouard anglophone et Nouveau-Brunswick francophone), qui comptent plus d’élèves de 13 ans en 9e année.

 

  • Les deux populations ayant les rendements les plus élevés comptent plus d’élèves nés à l’extérieur du Canada.

 

  • Le personnel enseignant des populations ayant les rendements les plus élevés s’attend à ce que les élèves fassent plus de devoirs, et ces élèves répondent à cette attente.

 

  • Les deux populations ayant les rendements les plus élevés ont un plus grand pourcentage de classes comptant plus de 30 élèves que les populations ayant les rendements les moins élevés.

 

  • Plus d’écoles des populations ayant les rendements les plus élevés comptent plus d’élèves et sont situées dans des communautés plus grandes.

 

  • Une plus grande habileté en évaluation du personnel enseignant est positivement liée au rendement.

 

  • Les élèves qui sont inscrits dans des écoles privées, spécialement au Québec, ont un rendement plus élevé en lecture que ceux inscrits dans les écoles publiques.

 

De façon plus générale, un rendement moyen élevé et un haut degré d’équité ne sont pas des objectifs conflictuels. Certains pays, y compris le Canada, sont parvenus à combiner un rendement élevé avec des écarts relativement moindres entre les élèves les plus performants et les moins performants.